Journal de confinement:
Semaine 3

J’ai un peu hésité à l’écrire cette troisième semaine parce qu’en vrai, elle a été un peu trop agréable.

Disons qu’elle ne justifie pas vraiment un journal hebdomadaire qui a été commencé un peu pour graver une phase de vie pas comme les autres, un peu pour renouer avec l’esprit blog, et un peu pour suivre l’évolution et l’adaptation au changement dans un contexte sans précédent.

J’étais curieuse de m’auto analyser. Laisser venir certaines émotions. les noter. Les partager. Et les laisser passer.

Et puis aujourd’hui, alors qu’on entame une quatrième semaine, et après avoir passé un bon week-end sous un soleil radieux, c’est comme si la réalité actuelle était venue me rappeler que ce n’était pas les vacances tout ça. Des drames chez des amis, d’autres qui perdent leur boulot, des fournisseurs qui perdent leurs clients. Et que, même si je ne l’oublie jamais, être en bonne santé dans un cadre agréable avec une famille et des amis en bonne santé, c’est le grand luxe.

Alors je me suis empressée d’ouvrir le blog et de vite noter les sensations et moments de la troisième semaine.

A la fin de la deuxième semaine. C’était yoyo émotionnel et résistance au changement.

Difficulté d’accepter les prévisions alarmistes ou de considérer que je ne rentrerai pas à Londres avant des mois. Je la terminais de façon apaisée en commençant à avoir identifié les aspects sur lesquels je pourrais tourner ce contexte en quelque chose de positif.

Tout est permis pendant le confinement

Dimanche soir dernier après un week-end plutôt calme et agréable, le chiffre est tombé: 6 mois de confinement prévu pour le UK. Pas forcément de confinement strict mais c’était encore un de ces chiffres “choc” qui me paralysait. Un peu fatiguant à force. En plus, je sais pas si vous avez remarqué, mais toutes les nouvelles anxiogènes ont tendances à tomber le soir tard, avant d’aller se coucher…

Donc celle-ci, j’ai décidé de mieux la prendre. Fatiguée de laisser des suppositions et évènements extérieurs prendre le contrôle de toutes mes émotions. Je l’ai mise de côté. Et j’ai démarrée la troisième semaine en acceptant le changement et en décidant de:

– Plus vivre dans le présent

– Me recréer un cocon là où je suis

– Me lancer des défis et projets à court terme et qui serviront surement pour la suite

– M’autoriser de faire à peu près tout ce que je veux et surtout, ne peux jamais faire.

Faire des grasses mats, bosser d’où je veux, faire la sieste, manger ce que je veux et quand je veux. Une façon de faire une vraie rupture avec le mode de vie du “passé” dans lequel j’essaye d’être la plus structurée, saine et performante possible.

Nouvelle vie = Nouveaux projets

J’ai commencé par des petits détails: Réduire le temps passé sur les réseaux sociaux (Méthode toujours infaillible semble t-il), emprunter quelques pulls à ma mère pour me refaire une petite garde-robe, bouger des meubles pour me faire un bureau sans distraction pour la semaine, faire quelques achats en ligne pour m’entourer de nouveaux objets que j’aime (Pas beaucoup, et consommer c’est aussi contribuer à limiter les dégâts de l’activité économique), m’autoriser une nouvelle routine plus relax, assez à l’opposé de ma routine londonienne, avec zéro culpabilité.

Et puis j’ai mis en place de plus gros projets: Entamer des petits travaux pour me faire un studio de yoga à la maison. Chercher une formation de yin yoga en ligne (Un style de yoga plus doux), trouver de nouvelles idées pour le blog…

Hors de question de sortir de cette phase sans en avoir retiré le meilleur.

En fin de semaine, j’ai vu ça sur Instagram:

Exactement l’idée.

Retour à l’essentiel

Dans cet état d’esprit plus positif et concentré sur ce qui compte, je me suis aussi retrouvée à apprécier incroyablement le luxe d’une vie sans préoccupation, faite de moments de gratitude et de “petites joies”.

Le luxe d’avoir une opportunité sans précédent de vivre dans l’instant présent. Aucun projets à prévoir. Car même ceux prévus (Pour le travail notamment) restent assez incertains finalement. De ne pas avoir à courir après un métro ou un train. Moins de temps passé à préparer ses tenues, se maquiller… Moins d’horaires à respecter. Pas d’appart à visiter (J’étais en pleine recherche). Pas de cours de yoga à réserver chaque jour avant qu’ils soient pleins. Pas de billets d’avions à guetter avant qu’ils n’augmentent trop. De week-end à réserver. De rendez vous à honorer….

Quelle liberté mentale!

J’ai tellement aimé retrouver le plaisir des choses simples. Voir la nature changer, les arbres verdir et le printemps s’installer. Observer mes parents toujours en action, à leur rythme, vivre leur vie si simple, saine et apaisée. Voir mon père faire son jardin tous les matins. Avec patience et bonheur. Voir ma maman toujours si active et positive. Parler avec mon frère tous les jours. Prendre le temps d’appeler des copines et discuter longuement. Découvrir le plaisir si simple de marcher seule au bord de ces routes que je connais pourtant depuis toujours et qui sont devenues nos bouffées d’oxygènes. Faire preuve de créativité et essayer de nouveaux chemins, s’intéresser à tous les détails qu’on ne voit jamais. Répondre à chaque message sur les réseaux sociaux, prendre le temps de plus connecter avec les gens dont bon nombre qui semblent suivre le blog depuis si longtemps sans que je m’en rende compte.

L’expérience du retour à l’essentiel fait son effet. Et c’est vrai que c’est tellement bon d’avoir ce luxe.

Alors qu’on discutait de tout ça avec ma copine Anissa, elle m’a envoyé ce graph qui résume bien les 3 premières.

Troisième semaine: Acceptation du changement et entrée dans la phase de maturité.

Sur une autre note, forcément, ça me fait aussi réfléchir à la suite londonienne. A cette vite si intense. A ce qu’elle signifie vraiment. Je me demande si les galères que la vie londonienne implique valent vraiment le coup? Comment serait la vie Toulousaine, près de la famille et de sublimes spots de nature. Mais loin d’une ville que j’adore, des autres amis, d’un dynamisme professional sans faille, et de cette expérience et ces sensations si uniques de vivre à l’étranger

 

 

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