Social Media Overdose. Comment j’ai changé mon utilisation des réseaux sociaux.


Ces derniers temps, il s’est passé un truc un peu inattendu pour la “digi-addict” que je suis. J’ai fait une sorte d’overdose du Social Media.

Addict/Overdose. C’est plutôt logique ceci dit.

Forcément, c’est plus ou moins lié avec le blog, ou plutôt avec ma présence sur les réseaux sociaux pour le blog.

Tout a commencé il y a quelques mois je crois. Besoin d’un nouveau départ, de passer la vitesse supérieure dans ma vie, de faire le tri, la crise de la trentaine aussi surement, et de vraies questions qui surgissent.

1, 2, 3 livres vraiment inspirants,  un”long” retour aux sources en famille, un changement de boulot plus tard, voilà. Le grand ménage avait commencé.

Et c’est donc aux réseaux sociaux que je me suis attaquée en premier.

Le blog c’est un peu la base de ma présence sur les réseaux sociaux. Car ce n’est pas mon profil perso Facebook qui alimente la curiosité des visiteurs (si tant est que certaines personnes le visite!). Surement que j’y passerais plus de temps perso si je n’avais pas de blog?

Ces derniers temps, j’ai eu une overdose de photos d’été et de vacances soit disant idylliques, de fausses vies, de photos qui dégoulinent la perfection, de maisons aux portes roses et de rues londoniennes où rien ne dépasse, de selfies, d’imprimés triangle façon design nordique, de mini cactus, de fonds marbrés, tasses de café posées sur des draps blancs impeccables, ou servis et posés entre deux journaux ou fleurs fraîches (mais bien sûr..), d’intérieurs blancs immaculés si jolis mais qui ne respirent pas exactement la joie de vivre (comme la garde robe elle aussi pleine de pièces blanches, très fun comme tenues..!), et de bloggueuses qui racontent leur vie en mode selfie téléréalité.

J’en ai eu marre que mon premier réflexe en me réveillant le matin soit d’ouvrir Instagram et de choisir quelle jolie photo y poster sans que cela ne soit lié à un vrai moment, d’y perdre les 15 premières minutes de ma matinée, de liker 2,3,5,10 photos comme un robot, d’aller à la chasse aux likes aussi, de suivre des comptes juste parce qu’ils sont “cools”, de la niaiserie qui pullule sur Instagram, de prendre des habitudes de vie en fonction de mes réseaux sociaux, de replacer des cafés, des verres ou des plats à leur arrivée pour que ce soit plus joli, et qu’un geste fun et occasionnel soit presque devenu une habitude, marre des gens qui comptent systématiquement le nombre de likes qu’ils obtiennent après un selfie, du contenu débile qui envahit Facebook, que certains magazines d’info commencent sérieusement à ressembler à des magazines people, de la course au contenu et aux articles à sensations qui nous force presque à avoir un avis sur tout, de l’égocentrisme hallucinant de Snapchat, de ne toujours rien comprendre à Twitter, d’avoir la sensation de vivre dans une sorte de sphère digitale et finalement, de ne plus apprécier l’instant présent et des moments tout simples tels que:

Regarder le paysage en prenant le bus, lire un livre ou écouter de la musique dans le métro sans faire autre chose, m’asseoir à une terrasse de bar ou sur un banc et regarder les gens qui passent, profiter d’un rayon de soleil, me jeter sur de la nourriture qui arrive… Bref, tous ces petits moments si anodins mais qu’on ne prend presque plus le temps de vivre. Ou alors le temps d’une photo insta…

insta

Maintenant, place aux propos un peu plus mesurés.

Car je ne déteste pas totalement les réseaux sociaux non plus. Loin de là. Après tout, ils font parti de nos vies et ont aussi de beaux avantages.

Et puis, ce serait légèrement hypocrite de la part de quelqu’un qui travaille dans le marketing digital de leur taper sur le dos.

J’aime toujours l’utilisation des réseaux sociaux. Je prends toujours beaucoup de plaisir à utiliser Instagram, à sublimer la vie londonienne et y partager mes belles découvertes, mais aussi la dimension esthétique, visuelle et inspirante qui s’en dégage, je poste une occasionnelle photo sur mon Facebook privé – bien que je déteste vraiment Facebook pour le coup et apprécie seulement m’occuper de la page Fb du blog –  et j’aime suivre les dernières news et actualités digitales sur Twitter, qui est une vraie mine d’info pro.

Je ne déteste pas non plus les cactus et les imprimés triangles. Ni les photos de café. Mais un peu plus de naturel ferait tout de même du bien.

En fait, j’ai eu envie de me poser les vraies questions, et de retrouver un peu d’authenticité car les réseaux sociaux, ce n’est pas la réalité, mais bien utilisé, ils ont tout de même certains avantages.

J’ai donc tout simplement changé mon utilisation. Parfois de façon un peu radicale, parfois plus modérée.

Comment j’utilise les réseaux sociaux de façon plus modérée et presque utile

1. J’ai unfollow environ 500 personnes sur Instagram

not-following-you

Je suivais 850 comptes, et me suis demandée comment je pouvais suivre autant de comptes et en apprécier toutes les photos ou contenu qui en découle. J’ai un peu suivi la méthode “Marie Kondo” (ce qui ont lu le livre comprendront), et ai unfollow tous les gens qui ne me procuraient pas plus de plaisir que ça. Et j’ai vu mon nombre de followers réduirent les jours qui ont suivi. “Tu me suis je te suis”. Un peu ridicule. Unfollow sans regret donc.

Désormais, j’essaye de me tenir à 250 environs, et je sais exactement pourquoi j’ai suivi chacun des comptes et apprécie (presque) chaque photo qui défile sur mon feed.

2. Je ne poste quasi que des photos live ou qui évoquent vraiment quelque chose

Fini les photos du matin comme un robot. Je veux retrouver le plaisir de l’instant et partager le vrai Londres.

Toutes mes photos ne sont pas live, mais elles le sont beaucoup plus, ou ont un rapport avec le blog.

Il y a plein de très jolis comptes sur Instagram, mais le délire porte rose et maisons parfaites all day long, c’est bien, mais avec modération.

3. J’ai trouvé le plaisir d’utiliser mon compte insta perso

Par la même occasion, j’ai retrouvé le plaisir de mon compte insta perso, où aucune photo n’est parfaite, mais elle fait vraiment référence à un moment ancré dans ma réalité, simple ou plus intense.

Je m’amuse à faire des crops, j’utilise des filtres sans aucune gêne ou limite esthétique, et je me moque que ma photo soit parfaitement cadrée ou pas, ou d’obtenir 3 ou 15 likes, tant que la photo que je poste fait référence à un moment qui m’a vraiment fait plaisir.

C’est mon compte “Real Life”. Pas parfait, mais tout aussi “happy”.

Du coup, je spame complètement mes amis qui me suivent sur les 2 comptes. Sorry! 😅

4. J’ai supprimé Snapchat

snap

Et vous ne risquez pas de m’y revoir de si tôt. En fait je ne comprends pas l’intérêt de raconter sa vie sur ce format. Je suis toujours autant abasourdie de voir les bloggueuses étaler leur vie dans les moindres détails. Surtout certaines bloggueuses parisiennes que l’on suit probablement toutes, pour ne pas les nommer. Je ne juge pas et comprends très bien le fonctionnement de la sphère et de ce réseau là, mais ça ne m’intéresse pas. Je suis trop vieille pour ça je crois… Et je suis totalement ok avec cette idée.

J’ai joué le jeu, ai essayé d’embarquer les gens qui m’y suivaient dans le quotidien de la vie londonienne, car c’est tout l’objectif du blog, j’ai snapé dans le métro, dans la rue, le matin, le soir, au boulot, me suis prise au côté ludique de cette plateforme, ai joué avec les filtres, ai même “forcé” ma meilleure amie à s’y mettre, jusqu’au moment où j’en ai eu marre de me croire dans une téléréalité même pas intéressante, passer ma journée sur mon téléphone, vider ma batterie et ma data, et voir les blogueuses “jouer au chien” (cf filtre chien – comprendront ceux qui utilisent l’appli!).

Et de toutes façons, je n’ai jamais réussi à me filmer en mode selfie et à lâcher un mot en format vidéo.

5. J’ai supprimé Facebook et Twitter le week-end

off-the-grid

La dernière idée en date.

Je n’ai pas désactivé mes comptes – faut pas exagérer non plus , je parle de “modération” – mais les supprime simplement de mon téléphone pour éviter d’y perdre trop de temps, et surtout, pour éviter ce geste nerveux/incontrôlable d’appuyer bêtement sur le logo Facebook pour souvent finir par me demander comment j’ai pu ENCORE y perdre 5/10/15 minutes.

Tout ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. Un ras le bol puis l’autre, et me voilà à moitié libérée des chaînes des réseaux sociaux.

Je ne veux faire de leçon à personne bien sûr, mais c’est un sujet qui mène souvent à de nombreuses discussions.

Les réseaux sociaux, c’est comme l’alcool, à consommer avec modération!

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