Vous le connaissez le syndrome d’expat bien relou post retour au pays? Celui lors duquel on se demande toujours si on serait pas mieux ailleurs? Autrement? Comment aurait été notre vie si on était resté là-bas? Le syndrome lors duquel on se voit soudainement vivre heureux dans une ville qu’on a tout de même choisi de quitter en toute conscience (et même parfois avec bonheur), ou dans une maison au fond d’un champs, tranquille, dans une petite ville de province au soleil en Espagne, ou dans une autre capitale à l’autre bout de la terre tiens, pourquoi pas!

Il frappe lors du retour d’un super voyage, mais surtout des retours au pays, pour peu que le séjour, court ou long, se soit particulièrement bien passé. Il ressort comme un grand coup dans la figure alors qu’on était confortablement installé dans notre petite vie londonienne (ou ailleurs bien sûr).

Le vendredi, on sortait du boulot, tranquille, content de notre semaine à avoir bien bossé et parlé anglais en maniant désormais avec finesse les challenges culturels de la vie d’expat au bureau (vous avez déjà lu l’article sur les petites “joies” de travailler avec des anglais?), profité des bonnes adresses et des “petites joies” qu’offre notre ville d’accueil désormais devenue notre seconde maison, et heureux de partir passer le week-end ailleurs.

On est content de revoir les gens, de raconter les exploits de notre super vie un peu hors normes qui fascine toujours un peu, prendre l’air, faire un bon break, et surtout, la magie de la vie d’expat fait systématiquement son travail. (Cf article quand la distance rapproche). Bref tout va bien dans le meilleur des mondes.

Le dimanche on repart à peu près serein, le stress du train et surtout de l’avion ne permettant pas de se poser 1000 questions, avant de se retrouver pour quelques heures dans notre moyen de transport number 2, bien souvent sans aucun moyen de connexion au monde extérieur, avec simplement notre tête pour penser. Un peu trop d’ailleurs. Le tout parfois accompagné d’une petite boule au ventre, toujours très sympa elle aussi.

Pour ma part, c’est toujours pareil. L’hiver j’ai des envies de retour à Paris, et l’été de retour à Toulouse. Le printemps et l’automne quand à eux sont imbattables à Londres. Ouf je suis sauvée, 2 saisons sur les 4 ou je peux respirer tranquille. La moyenne. C’est déjà pas mal!

Elles me gonflent ces questions, mais j’ai appris à les accepter, à les laisser venir et repartir aussitôt. En général, il suffit de moins d’une soirée pour retrouver le rythme et mes “petites joies de la vie londonienne”.

J’en ai conclus qu’elles font naturellement partie des challenges de la vie d’expat, sont un signe indéniables que les moments passés dans le lieu en question ont été bons, forts, et agréables et que si on reste là où on est malgré tout ça, c’est qu’on doit s’y sentir vraiment, vraiment bien au fond.

La vie d’expat, j’adore, mais elle nous mène un peu la vie dure de temps à autre. Elle vient avec son lot de moments exceptionnels et de petits “syndromes” aussi uniques que l’expérience peut l’être. D’ailleurs cet article m’a donné envie de commencer une série de “syndromes de la vie d’expat”, car il y en a quelques uns.

Ce soir j’ai un peu le blues parisien, et j’avais envie (besoin) de poser ces quelques lignes.

Sur ce, je vais aller lire ma liste anti coup de blues la vie d’expat, il parait qu’elle est efficace… ;)

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Petite dédicace à mes acolytes parisien(ne)s du week-end qui ont rendu ce retour un peu piquant mais ce week-end au moins aussi bien que les autres :)

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