Histoire d’aéroport #1 : Une rencontre fascinante

Quand on vit sur une île comme l’Angleterre, ou que l’on vit tout simplement à l’étranger, la probabilité que l’on prenne l’avion de façon très régulière est forcément accrue. Entre les retours au pays ou les divers voyages et long week-ends pour aller chercher quelques degrés de plus ou simplement pour se dépayser, on est tous amenés à prendre l’avion souvent. Et qui n’a pas une histoire drôle, mignonne, fascinante ou marquante à raconter en prenant l’avion?

En prenant l’avion, où que l’on aille, on croise des gens de tous horizons, si on est d’humeur sociable, on discute le temps du vol avec des inconnus, on partage nos expériences, on écoute les leurs, et on s’inspire de ces parcours souvent atypiques. On ne se reverra surement jamais, mais ces rencontres sont aussi intéressantes que marquantes, d’autant plus qu’elles sont éphémères. C’est un peu comme un snapchat en réalité augmentée. Ces moments vont disparaître de notre réalité mais on les gardera en tête comme une sorte d’anecdote ou d’histoire à raconter.

Et parce que justement j’aime ces moments de vie un peu unique, j’ai envie de les conserver et de les faire vivre sur le blog.  Je ne suis pas encore très sûre comment, mais j’ai envie de garder ces souvenirs et de partager ces moments et ces rencontres qui me marquent toujours un peu.

Histoire d’aéroport #1 : Une rencontre fascinante

5h00 le réveil sonne. Dans 30 minutes, le taxi sera en bas pour partir direction Heathrow Terminal 5. J’aime voyager avec British Airways. C’est suffisamment rare pour apporter une touche de luxe à mon voyage. En même temps, rien de fou en perspective, juste un retour à la maison. Rien de fou, et à la fois peut-être la destination dans laquelle j’apprécie le plus aller maintenant que je n’y vis plus. C’est toujours pareil, la distance rapproche des gens et des endroits qu’on aime.

Les taxi du matin sont généralement un peu “grumpy” comme disent les anglais. Un peu mal luné, et particulièrement celui-là d’ailleurs. Tant qu’il m’amène là où j’ai besoin et à l’heure qu’il faut après tout, peu importe. Je lui mettrai juste la note qu’il mérite sur Kabbee, l’appli pour réserver des taxi.

Arrivée à Heathrow, l’aéroport le plus grand et le plus moderne de Londres. Mine de rien, c’est quand même bien agréable de se retrouver dans un aéroport qu’on apprécie. ça fait partie des “petites joies du voyage”. Comme d’habitude je suis bien à l’avance, mais cette fois, pas trop la tête à flâner dans les boutiques. Les quelques petites heures de sommeil commencent à piquer et j’ai vraiment hâte de me retrouver dans l’avion, mettre mes écouteurs et piquer un somme. Je dors très mal en avion, j’adore le prendre autant que je le déteste, mais quand la fatigue est vraiment vraiment là en général, elle l’emporte sur cette peur irrationnelle.

Le vol a un peu de retard, on attend dans la salle d’embarquement, et finalement vient le moment d’embarquer. Ya pas à dire, j’ai beau apprécier de plus en plus la qualité des services d’EasyJet avec qui je voyage en Europe généralement, mais voyager avec BA c’est quand même autre chose. Pas besoin d’entasser le sac à main dans le bagage à main déjà plein pour n’avoir qu’un seule bagage, embarquement par numéro de siège pour éviter le bazard, et un A319 tout neuf, tout propre. J’aime voyager dans des avions français, et qui plus est Toulousain, c’est mon petit côté chauvin.

A gauche, un siège vide, qui le restera, à droite un monsieur élégant qui se lève pour m’ouvrir le compartiment pour ma valise et m’aide à la monter avant de me laisser m’asseoir. J’aime la politesse des gens en avion.

Les hôtesses défilent et lui sourient, le personnel de bord lui dit bonjour et quand après quelque secondes il aborde la conversation, j’en profite pour faire ma curieuse et découvre qu’il est pilote d’avion chez British Airways, qu’il vient de faire un trajet depuis Hong Kong et qu’il rentre simplement chez lui dans le sud ouest. La classe. Et aussi l’occasion pour moi de poser ENFIN toutes ces questions que je rêve de poser à un pilote depuis tout ce temps…

Finalement, je n’ai rien appris de nouveau. Oui le décollage et l’atterrissage sont les passages les plus délicats, et non ce n’est pas dangereux bien sur. En même temps, qu’est ce qu’un pilote d’avion pourrait me dire d’autre que ça ne risque rien?!

J’apprends quand même 2/3 trucs… Qu’un pilote d’avion n’est formé qu’à un seul type d’appareil, que c’est possible de se faire quelques frayeurs dans sa carrière, mais extrêmement rare, que les pilotes d’A380 ne voyagent que dans un nombre restreint de destinations puisque les pistes d’aéroport ne sont pas toutes adaptées à le recevoir, et j’écoute les histoires, péripéties et anecdotes avec intérêt et fascination. Quelle vie quand même!

Un jour en Chine, l’autre en Afrique du sud ou aux US, et quelques semaines de repos entre temps, la possibilité de vivre où on veut, une passion pour un métier pas comme les autres et une fierté de travailler pour une compagnie aérienne si prestigieuse qu’est la British Airways. J’apprends aussi qu’Easy Jet est une très bonne compagnie qui forme bien son personnel, contrairement à son concurrent principal que je me fais un plaisir de prendre aussi peu que possible tellement je n’aime pas la façon dont ils traitent leurs clients.

Les discussions s’enchaînent, le ciel nuageux que j’ai quitté en décollant de Londres s’est vraiment dégagé en descendant vers le sud, et je vois les premiers paysages de mon Sud-Ouest sous un soleil lumineux, qui me promettent un week-end de Pâques au top. Et il le sera d’ailleurs.

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Une belle rencontre, 1h45 de conversations tour à tour fascinantes et intéressantes, des heures de sommeil non rattrapées, mais ça valait le coup de les sacrifier.

Hâte d’être au prochain voyage et de découvrir quelle sera la prochaine histoire d’aéroport…

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